Des années 1950 à 1980, la France construit plusieurs grands barrages hydroélectriques. Si ces immenses ouvrages sont désormais intégrés à notre paysage, leur réalisation a parfois nécessité l’engloutissement de villages entiers. Tignes, dans les Alpes, sera le premier bourg aussi important à être noyé en 1952, suivi quelques années plus tard des Salles sur Verdon dans le Var, puis de Naussac en Lozère, qui est le dernier village englouti en France. Ces trois petits coins de France rurale sont emblématiques des différentes politiques d’aménagement menées sur le territoire durant trois décennies. Mais pour les habitants, c’est le choc. Quels sont les traumatismes de voir son village ainsi rayé de la carte et, avec lui, l'identité de toute une communauté ? Comment accepter d’être expulsé au nom du bien commun ? Et pour quelle reconnaissance ?.